L’événement est assez important pour qu'il ne passe pas inaperçu. La sortie d'un nouveau livre de Sylvain Tesson est toujours un moment exceptionnel pour ses lecteurs, dont je fais partie depuis plus de deux décennies bien entendu.
Passons donc la sortie du « Téléphérique et autres nouvelles » chez Folio 2 euros. Il ne s'agit pas d'une question de qualité, je l'ai acquis, mais vous n'y trouverez que six nouvelles extraites de « S'abandonner à vivre » sortie en 2013.
Mais, le moment tant attendu s'appelle « Sur les chemins noirs » à paraître le 13 octobre prochain chez Gallimard. Cette semaine, le Figaro Magazine nous livre un très bel article sur cet événement. Enfin, c'est surtout Sylvain Tesson qui nous livre les prémices de son nouvel opus ainsi que quelques clés.
Tout d'abord, il y explique le titre : « Sur les chemins noirs ». Passionné de randonnée, je n'avais pas fait la relation avec les cartes IGN bleue au 1/25000ème. Et bien si vous consultez bien ces cartes, vous découvrirez ou redécouvrirez que ces fameuses lignes noires représentent les sentiers et les chemins d'exploitation. Des chemins de traverses, éloignées des grandes voies de communication, du modernisme et des centres urbains qui balafrent les territoires. A sa sortie de l'hôpital, il ne rejoindra donc pas les centres de soins. Il se reconstruira par la marche.
Le thème lui est apparu quant à lui par la sortie d'un rapport ministériel sur l'hyper-ruralité Ces territoires qui ne sont pas pour lui déplaire, au contraire, pour lui plaire. C'est à ces territoires dits hyper-ruraux que Sylvain Tesson a voulu s'intéresser.
Le mix était fait. Il a chaussé ses « croquenots » et a traversé la FRANCE en diagonale, du Mercantour à la presqu'île du Cotentin. Trois mois de cheminement à la rencontre des gens. La suite vous la découvrirez dans l'article, puis dans le livre.
La notion chère à Sylvain Tesson, « le pas de côté » comme il la nommait dans les forêts de Sibérie, ce recours aux forêts mis en lumière par Ernst Junger, se dessine déjà.